Quelles solutions?

Si des gênes ou des douleurs sont déjà présentes, une approche curative sera nécessaire. Une consultation en ostéopathie permet d’aider à équilibrer l’ilio-psoas : stimulation de l’élimination des déchets métaboliques, et recherche de l’harmonie environnementale (position du cadre osseux, mobilité du diaphragme et des viscères voisins…). On se rappelle que l’ostéopathe cherche la cause des douleurs, donc beaucoup de tests sont effectués pour trouver la clé spécifique à chaque patient.

Une fois cette cause équilibrée, il est nécessaire pour le patient d’effectuer un travail de fond pour continuer le relâchement des tensions et éviter les récidives.

Dans le cas du psoas, puisque c’est le sujet ici, au moins deux habitudes sont à intégrer au quotidien :

– bien s’hydrater :

Ce simple geste va aider l’organisme à éliminer plus facilement et plus rapidement les déchets métaboliques et donc éviter qu’ils s’accumulent notamment dans ce muscle (et les organes) et créent une inflammation.

étirer le psoas :

Tel une serpillère que l’on essore, l’étirement va permettre d’éliminer davantage les déchets, tout en redonnant de la longueur aux fibres musculaires. Cette véritable résilience va permettre de diminuer les contraintes sur les articulations, les cercles vicieux en place, la pression au niveau du canal inguinal… En bref : de diminuer, voire de faire disparaître, les douleurs citées tout du long de cet article. (Pour savoir comment étirer le psoas correctement, cliquez ici)

Ces deux actions, simples à intégrer dans nos habitudes, peuvent ne pas être suffisantes, selon la cause et son temps d’installation. Parfois, en effet, il faut aussi travailler sur le fond inflammatoire présent depuis des années à l’aide d’un drainage, par exemple, ou en améliorant la flore intestinale.

Il est d’ailleurs très intéressant d’allier l’approche ostéopathique à d’autres thérapies telles l’acupuncture, la diététique, ou la naturothérapie qui viennent agir sur le terrain et sur d’autres plans complémentaires.

 

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies
  2. Implications viscérales : reins et colons
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies
  4. Synergie avec le diaphragme
  5. Quelles solutions? – page en lecture –

 

Cet article ne présente pas une liste exhaustive des problèmes de santé liés à l’ilio-psoas. En effet, tout étant connecté, les conséquences peuvent être beaucoup plus éloignées. Nous n’avons expliqué ici que succinctement les conséquences les plus directes. N’hésitez pas à poser vos questions à eleonorevelicite.do@gmail.com

Synergie avec le diaphragme

À sa partie supérieure, les fibres de l’ilio-psoas sont intriquées avec celles du diaphragme thoracique. Ces deux muscles travaillent en synergie. Si l’un est irrité ou spasmé, il va déséquilibrer l’autre :

– respiration : diminution de l’endurance et facilité à avoir des points de côté par mauvaise coordination des fibres musculaires.

– fonctions des organes abdominaux : digestion, humeur (l’intestin influence fortement notre moral), miction et reproduction nécessitent un brassage ayant lieu lors de la bonne fonction du diaphragme.

système immunitaire : fonctionne en grande partie grâce à la circulation lymphatique, dont le plus grand moteur est le diaphragme

– posture : contrôle de la position du bassin, maintien de la lordose lombaire, répartition de la pression exercée sur les disques intervertébraux, tonicité des abdominaux

À long terme le déséquilibre sera d’autant plus général que le diaphragme fonctionne en synergie avec d’autres éléments situés :

  • au niveau du crâne (la tente du cervelet),
  • derrière les clavicules (diaphragme thoracique supérieur)
  • à la partie la plus inférieure de l’abdomen (le périnée)
  • à la plante des pieds

La communication des tensions et des dysfonctions peut donc facilement s’étendre à l’ensemble de l’organisme.

Muscle central de par son influence posturale, articulaire, viscérale, vasculaire et neurologique, l’ilio-psoas doit être vérifié et bien souvent traité.

 

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies
  2. Implications viscérales : reins et colons
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies
  4. Synergie avec le diaphragme – page en lecture –
  5. Quelles solutions?

Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies

Durant son trajet, l’ilio-psoas passe dans un canal délimité par l’os iliaque (constituant du bassin) et le ligament inguinal. Mais il n’est pas tout seul à traverser ce canal, donc s’il est irrité ou trop tendu, il y aura des conséquences sur les autres éléments :

– nerfs : trajet douloureux très précis, électrique, sur le côté ou le devant de la cuisse

– système vasculaire : douleur diffuse sur la cuisse, jambes lourdes voire gonflées (œdème), douleur forçant à faire des pauses en marchant (périmètre de marche restreint)

 

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies
  2. Implications viscérales : reins et colons
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies – page en lecture –
  4. Synergie avec le diaphragme
  5. Quelles solutions?

Implications viscérales

On dit souvent que le muscle ilio-psoas est un « muscle poubelle ». Pourquoi ce surnom? Parce qu’il possède une grande facilité à se gorger des déchets du métabolisme cellulaire de sa propre activité, mais aussi de celle de ses voisins, et en particulier :

– les reins :

Filtres importants de notre organisme, ils permettent l’élimination d’une grande quantité de déchets de notre organisme. S’ils sont fatigués ou submergés par la tâche (à cause de mauvaises habitudes de vie ou d’hydratation insuffisante), ils vont partager leurs problèmes avec leur voisin : l’ilio-psoas, lui créant ainsi une épine irritative.

De son côté, si le psoas est déjà irrité, il aura joué un rôle dans la détérioration de la physiologie de l’arbre urinaire, pouvant même inflammer le système. On entre alors dans un cercle vicieux : le rein irrite le muscle qui irrite davantage le rein, qui a son tour irrite le muscle et ainsi de suite en augmentant progressivement les douleurs et les gênes. Ce phénomène peut avoir lieu insidieusement, ou de manière plus franche comme une infection urinaire.

– le colon :

Fin du système digestif, il est sensible à de nombreux facteurs (alimentation, boisson, stress…). Dès qu’il y a ballonnements, diarrhée ou constipation, il est considéré comme irrité. Avec le même principe que pour les reins, les molécules inflammatoires et autres déchets métaboliques activent le cercle vicieux où chacun de ces éléments va tour à tour être inflammé davantage puis inflammer le voisin en augmentant la dose de déchets et de douleur.

 

  • 1 et 1′ : reins droit et gauche
  • 2 et 2′ : colons droit et gauche
  • en rouge : silhouettes des ilio-psoas
  • en orange : ligaments inguinaux

 

 

 

Ces deux grands systèmes d’élimination de notre organisme, peuvent donc voir leur fonctionnement gêné par l’excès de tension de l’ilio-psoas. En revanche, un ilio-psoas équilibré va optimiser la physiologie de ces organes. En effet, l’alternance des contractions-relâchements va venir stimuler les vicères, comme un doux massage.

 

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies
  2. Implications viscérales : reins et colons – page en lecture –
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies
  4. Synergie avec le diaphragme
  5. Quelles solutions?

Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies

L’ilio-psoas est sollicité dès que le tronc et la cuisse se rapprochent : à la marche, à la course, à vélo… mais aussi en position assise! Plus il est utilisé, plus sa tension augmente.

Quand il est trop tendu, il va venir exercer une force importante sur ses extrémités (voir schéma ci-après) :

– hanches : la tête fémorale est alors fortement remontée contre le plafond de l’articulation, usant ainsi le cartilage et les os. Au bout d’un moment, il y aura des douleurs dans le pli de l’aine, parfois quelques sensations de gêne dans l’articulation, comme si « ça bloquait ». Avec le temps, cette usure peut devenir importante et très douloureuse : c’est l’arthrose.

– sacro-iliaques : en venant pincer ces articulations, l’ilio-psoas est à l’origine de nombreuses douleurs de sciatique (les sciatalgies dans une fesse voire une cuisse), ou plus simplement de douleurs très aiguës dans le bas du dos (comme un ou deux points bien précis).

– la colonne lombaire : créant souvent des lombalgies globales ou centrées sur une zone (une barre en bas du dos par exemple). Par ailleurs, à ce niveau-là, l’ilio-psoas encadre la sortie de plusieurs nerfs, qui sont alors potentiellement irritables par les tensions de ce muscle. Les douleurs seront variées : juste au-dessus du bassin, sur le côté de la cuisse, dans le pli de l’aine, de la racine de la cuisse jusqu’aux organes génitaux.

À long terme, tout comme au niveau des hanches, l’excès de pression de l’ilio-psoas peut venir user les articulations lombaires et sacro-iliaques au point d’y provoquer de l’arthrose.

  • En rouge : silhouette de l’ilio-psoas
  • Flèches vertes : direction de la force exercée par le muscle sur l’articulation concernée
  • A : articulation coxo-fémorale droite = hanche droite
  • B : articulation sacro-iliaque droite
  • C : articulation entre deux vertèbres

 

De plus, en contraignant ainsi ces articulations, l’ilio-psoas va faciliter la mise en place de dysfonctions du bassin et des lombaires, jusqu’à la charnière thoraco-lombaire, elle-même souvent responsable de douleurs au niveau du bassin.

En effet, comparons notre colonne lombaire à un sandwich : si on appui un peu fort d’un côté, une des couches du sandwich va se déplacer facilement. Le même phénomène a lieu quand le psoas comprime l’empilement de nos lombaires et du bassin. Il suffit alors simplement de rater une marche ou de trébucher pour pousser une vertèbre ou un os du bassin en dysfonction, d’où découlera ensuite une cascade d’autres problèmes et de douleurs.

 

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies – page en lecture –
  2. Implications viscérales : reins et colons
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies
  4. Synergie avec le diaphragme
  5. Quelles solutions?

Arthrose, névralgies, lombalgies … L’ilio-psoas en cause?

Introduction

Situé au carrefour de nombreux systèmes de notre organisme, le muscle ilio-psoas est souvent lié à des douleurs et des gènes quotidiennes très variées. À travers une succession d’articles, nous allons voir la place centrale de ce muscle dans ces problématiques, et les façons de l’équilibrer.

Seul l’ilio-psoas droit est représenté ici, il existe évidemment son symétrique à gauche.

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies
  2. Implications viscérales : reins et colons
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies
  4. Synergie avec le diaphragme
  5. Quelles solutions?