Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies

L’ilio-psoas est sollicité dès que le tronc et la cuisse se rapprochent : à la marche, à la course, à vélo… mais aussi en position assise! Plus il est utilisé, plus sa tension augmente.

Quand il est trop tendu, il va venir exercer une force importante sur ses extrémités (voir schéma ci-après) :

– hanches : la tête fémorale est alors fortement remontée contre le plafond de l’articulation, usant ainsi le cartilage et les os. Au bout d’un moment, il y aura des douleurs dans le pli de l’aine, parfois quelques sensations de gêne dans l’articulation, comme si « ça bloquait ». Avec le temps, cette usure peut devenir importante et très douloureuse : c’est l’arthrose.

– sacro-iliaques : en venant pincer ces articulations, l’ilio-psoas est à l’origine de nombreuses douleurs de sciatique (les sciatalgies dans une fesse voire une cuisse), ou plus simplement de douleurs très aiguës dans le bas du dos (comme un ou deux points bien précis).

– la colonne lombaire : créant souvent des lombalgies globales ou centrées sur une zone (une barre en bas du dos par exemple). Par ailleurs, à ce niveau-là, l’ilio-psoas encadre la sortie de plusieurs nerfs, qui sont alors potentiellement irritables par les tensions de ce muscle. Les douleurs seront variées : juste au-dessus du bassin, sur le côté de la cuisse, dans le pli de l’aine, de la racine de la cuisse jusqu’aux organes génitaux.

À long terme, tout comme au niveau des hanches, l’excès de pression de l’ilio-psoas peut venir user les articulations lombaires et sacro-iliaques au point d’y provoquer de l’arthrose.

  • En rouge : silhouette de l’ilio-psoas
  • Flèches vertes : direction de la force exercée par le muscle sur l’articulation concernée
  • A : articulation coxo-fémorale droite = hanche droite
  • B : articulation sacro-iliaque droite
  • C : articulation entre deux vertèbres

 

De plus, en contraignant ainsi ces articulations, l’ilio-psoas va faciliter la mise en place de dysfonctions du bassin et des lombaires, jusqu’à la charnière thoraco-lombaire, elle-même souvent responsable de douleurs au niveau du bassin.

En effet, comparons notre colonne lombaire à un sandwich : si on appui un peu fort d’un côté, une des couches du sandwich va se déplacer facilement. Le même phénomène a lieu quand le psoas comprime l’empilement de nos lombaires et du bassin. Il suffit alors simplement de rater une marche ou de trébucher pour pousser une vertèbre ou un os du bassin en dysfonction, d’où découlera ensuite une cascade d’autres problèmes et de douleurs.

 

  1. Implications articulaires : arthrose, sciatalgies, lombalgies – page en lecture –
  2. Implications viscérales : reins et colons
  3. Implications vasculo-nerveuses : des jambes lourdes aux névralgies
  4. Synergie avec le diaphragme
  5. Quelles solutions?